ETERNELLE TOURMENTE


Format : cd
Label : Triton (Allemagne)
Référence : 24 CD
Année de sortie : 1999
Illustration jaquette : "L’Ange blessé" par Hugo Simberg
Design : Jean-Marie Noël
Enregistrement : Jacques Andria. Studio du Rempart de la Miséricorde. Dijon.

Trinity N°5
Céline Olivier
Après "Histoires de France" qui a marqué la renaissance du groupe, Opéra Multi Steel nous livre aujourd’hui à une "Eternelle Tourmente". Prenons l’ange déchu de la pochette pour guide et plongeons dans les affres concoctées par le groupe.
Ce dernier a mis du plomb dans son écuelle, en effet, une basse lourde s’impose sur plusieurs morceaux, les rythmes épurés possèdent toujours une simplicité redoutable alliée à une mélancolie insidieuse.
Le chant se partage entre Patrick L.Robin à la voix tantôt sépulcrale, tantôt angélique, Franck Lopez, et Catherine Marie aux cris redoutables. Nouvelle venue sur l’album, Carine Grieg, également clavier du groupe Collection d’Arnell-Andréa, assure les chœurs sur plusieurs titres qu’elle pare de lacis volatiles.
Entre chaque morceau se niche, sous forme de fragments, l’histoire de deux enfants, Maximin et Mélanie, sur fond d’apparition virginale. Ces bribes de conversations sont autant d’éclats lumineux parmi tant de noirceur.
Aux paroles désespérément belles de patrick se mêlent des textes de Rutebeuf, Marie Mareau ou encore le latin du Magnificat. Le sillon autobiographique se creuse toujours ( "Heure Matinale", "Autres Appels"…), les obsessions s’égrènent : incapacité à adhérer à la réalité morne et poisseuse. " Rentrer à la maison, recouvrer la raison ", à quoi bon ? " Je mourrirai " répond Maximin (et nous avec).