Premières Loges
Je suis en faim d’adolescence
Tu me dis finie la puberté
Mais tu ne me parles par décence
De l’amour que pour lui tu éprouvais
Mieux sans dire un mot par l’esprit
Tu me guides en prenant sa place
En jouant de ce qu’il aurait dit
Si son fils tout petit lui était apparu
Soyons aux premières loges
D’une année intense qui bouleversa
Grâce à l’almanach
Donnant aux mois de nouveaux noms
Aux ans de nouvelles forges
De sombres prémices
Vécues jusqu’à la mort
Alors épris de justice
Quel fut donc leur sort
Oh papa si tu m’avais connu
Dans cette grande maison blanche
Où je fus élevé soigné voyageant
Dans ces trains mus en silence
Heureusement à dix-huit ans
Grand-mère me dit l’avoir très bien
Vraiment très bien connu
Elle m’en parle si étrangement
Que l’on te croirait voir mis à nu
Sequentia falsi evangeli
Secundum marcam argenti
Fraus tibi decie
Cum sero esset una gens lusorum
Venit decius in medio eorum et dixit
Fraus vobis
Nolite cessare ludere
Pro dolore enim vestro missus
Sum ad vos
Frais comme un nouveau-né
Non daddy tu n’es vraiment pas mort
Tu t’es juste un peu éloigné
Quelquefois même de loin
Je perçois ton remords
A essayer d’imaginer la tête que tu avais
Daddy daddy
Je vais dans ta chambre, mummy
Pour regarder en cachette son portrait
Pire que le divorce
Elle est une mort atroce
Que le départ de l’un des deux conjoints
Qui laisse perdue une moitié d’orphelin
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