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Tout s'oublie vite

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Veuillez quitter la salle,

Laissez-moi seul vide et froid,

Laissez nous seuls vides et froids.


Je dors de plus en plus longtemps chaque fois

Sous la lumière froide du dernier jour de l’hiver.


Approche une face rongée aux yeux rougis,

La bouche s’entrouvre et laisse voir un jour

Qui me rappelle soudain les exploits d’hier,

Disparus après que l’on m’ait dit :


Tu crois ouïr tout cela, oui tout cela

Mais tout s’oublie vite.

Tout lasse et passe

Le singe nu et hurleur incandescent descend.

Tout s’oublie, Tout s’oublie vite.


Croyant que tout ce qui s’est déroulé,

S’est étalé lentement, avec des traînées grasses,

Sur l’objectif interne de ma conscience,

Je demande que tu me donnes tes yeux

Et que tout s’efface.


Le soleil chauffe, la peau fond,

Mes deux orbites s’écrasent et font une caverne d’eau.


Ma bouche tombe et mes cheveux se mouillent,

La main " en el pelo ", je m’interroge.


Je crois ouïr tout cela…


Les yeux s’embrument, la bouche s’emplit

Et l’Homme de neige s’écroule en avalanche.


Je crois ouïr tout cela...

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